Physique
Euh… que dire à mon propos ? Je suis petite, je dirais. Je mesure un mètre cinquante-neuf, ne vous moquez pas ! J’aime le mauve et ça se voit : mes vêtements et mes yeux le sont. Rien de spécial concernant cette couleur, les Valdois sont souvent excentriques au niveau de leur apparence. J’ai de longs cheveux gris que je n’attache jamais, mais d’après ma génitrice je devrais. Les traits de mon visage sont durcis car je suis tout le temps dans la lune… c’est pas ma faute, d’accord ? Mes habits constituent de robes et de longues bottes pour mieux escalader. Étudier, je voulais dire !

Caractère
Mon caractère… ? C’est une question difficile, ça. La noblesse me veut droite, rigoureuse, sérieuse et parfaite. Mais je ne suis pas ces choses-là, au grand dam de ma mère. J’avoue que j’aime la dangerosité alors que la routine me donne des frissons d’horreur.

Je veux de l’aventure, vaincre des monstres, être une héroïne ! A place, je dois pratiquer de la magie dans une ville ennuyeuse. Je passe mes journées à éviter mon garde du corps et mes servantes, préférant l’exploration dans la forêt. Mon nez se retrouve tout le temps là où il faut pas, mais fort heureusement ma ruse est assez aiguisée pour me permettre de m’en sortir. Malgré mes connaissances poussées, la naïveté est monnaie courante chez moi, endurcie par le fait que je veuille aider les gens.

Ces derniers n’ont qu’à me sortir un mensonge sophistiqué pour me faire tomber dans le panneau. Cependant, une fois qu’on me ment, je n’oublie jamais. Pour le bien de la réputation de ma famille, j’essaye de ne pas pousser de limites et agis tout de même avec noblesse lors de soirées mondaines. Bien sûr, impossible d’échapper aux rumeurs… Tout Vald pense que je ne mérite pas de vivre dans la richesse et me voit d’un mauvais œil. Si seulement mon père n’était pas un heledimien…

Est-ce que vous faites de la magie ? Si oui, quel genre de magie ? Quels sont vos pouvoirs ?
Oui, toute la famille Caelum maîtrise la magie de glace dont moi. C’est un art compliqué et qui requiert énormément d’imagination, c’est pourquoi je dois suivre des cours à ce jour. Je peux faire des murs, des pics, de l’artisanat et tout ce que vous voulez : mais avec de la glace.

Quelles sont vos faiblesses ?
Malheureusement, j’ai de nombreuses faiblesses… le feu en fait partie. Cet élément contre directement mes pouvoirs, me rendant inutile face à un disciple du feu. De plus, si l’air et l’humidité ne sont pas dans des conditions idéales, ma magie sera impraticable. Et enfin, bien qu’exploratrice, ma condition physique n’est pas des plus performantes. Je ne sais pas me battre et je me blesse souvent à cause de ma peau fine.

Place à ce que je redoutais le plus, raconter mon histoire… rien de bien méchant, vous savez. Il n’y a pas eu de quelconques traumatismes, mis à part le départ de mon cher père. Un souvenir amer que j’aimerais oublier – et pas que moi, voyez-vous. Effectivement, je suis née d’un géniteur venant de Heledim, terres des Elfes, cette race peu appréciée.

Ma mère est une fière valdoise, ayant vécu toute sa vie dans la noblesse et la richesse. Mes parents se sont rencontrés à Heledim. A cette époque, mes grands-parents maternels désiraient avoir un esclave et s’étaient décidés à faire le voyage jusqu’à la contrée elfique. Ils ont porté leur choix sur mon père qui, à l’époque, n’avait que dix-sept ans.

Les valdois n’étaient pas heureux d’entendre qu’une famille magicienne avait pu acheter un servant de la sorte, mais mes grands-parents avaient pu donner une excuse des plus réfléchies. C’était pour le sauver, avaient-ils dit. Ma mère lui apprit les recoins de Vald ainsi que leurs coutumes, c’est ainsi qu’ils passèrent un temps considérable ensemble et tombèrent amoureux.

C’était un secret bien gardé, jusqu’au jour où la fille des Caelum tomba enceinte de moi. J’étais l’enfant que personne ne désirait voir au monde, j’étais le malheureux accident qu’ils devaient tout de même garder. Je suis alors née et je fus haïe dès mon premier jour à Aelys.

Brimades, bagarres, insultes, les élèves me détestaient. Et c’était réciproque. Je n’avais qu’une servante comme amie, Eryn. Cette dernière, encore aujourd’hui, a toujours été à mes côtés pour me protéger. Ma famille prit la décision d’engager un mercenaire qui me protégerait, mais il est plutôt facile de m’extraire.

Ma relation avec mon géniteur était féerique, nous étions très amis et nous compatissions nos douleurs. Il n’était pas la bienvenue à Vald et je ne l’étais pas non plus. C’est lui qui m’enseigna l’art de grimper et d’explorer, étant un ancien voleur. Et puis un jour, il disparut. Ou plutôt, il ne laissa qu’une note expliquant qu’il devait partir d’ici. Je n’avais que sept ans lorsqu’il est parti et à ce jour, je lui en veux toujours.

Aujourd’hui, j’ai dix-neuf ans et tout ce que je désire, c’est de quitter la contrée des magiciens pour vivre des aventures.